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Douglas Mont est designer et collectionneur de certains luminaires de la Maison Rispal, quand celle-ci est sur le point de disparaitre, il lui redonne vie. Cette maison qu’il affectionne, il l’adapte aussi bien en termes de matières que de dessins sans dénaturer son ADN. Rispal avec son catalogue d’objets iconiques comme la lampe 14.950, dessinée dans les années 50, permet à Douglas Mont de voyager dans le temps avec des luminaires de luxe écoresponsables.
La création, c’est l’essence de mon plaisir
Douglas Mont, designer et repreneur de la Maison Rispal
« J’interviens dans plusieurs domaines, soit, je m’intéresse à une marque comme Rispal et l’intérêt créatif s’inscrit dans le respect de l’esprit et l’histoire de la marque pour lui assurer une continuité. Le métier de designer, c’est également de comprendre l’histoire pour la réécrire, la réinventer et la faire avancer. Le talent du créateur, c’est d’utiliser des techniques contemporaines, mais de s’approprier l’histoire des maisons pour lesquelles il travaille afin de donner la réponse la plus pertinente et la plus juste à chacune de ces sociétés. »
Douglas Mont, designer et repreneur de la Maison Rispal, a fait une école d’architecture puis il s’est orienté vers l’architecture d’intérieur. Il découvre le design et le dessin d’objet, ce qui lui plait énormément. Cependant, il a une passion dévorante pour la peinture qui le conduit à New York. Chemin faisant, il revient en France pour lancer une société d’édition de mobilier de design en plastique. Au bout d’une dizaine d’années, la prise de conscience écologique et surtout lassé des productions industrielles, Douglas Mont se recentre vers des fondamentaux et découvre en même temps une possibilité de reprise de la Maison Rispal qu’il affectionne.
« Le point de départ, c’est de refaire l’icône de la Maison qui s’appelle la mante religieuse, à l’époque les normes de sécurité n’existent pas et il a donc fallu réécrire, changer sa géométrie, remettre au goût du jour tout en préservant son esprit originel. Nous avons donc réactualisé un petit peu les courbes et les lignes, pour les rendre plus contemporaines. Nous nous sommes aidés de techniques et de moyens de production numérique, ce qui permet d’avoir des courbes vraiment parfaites. Après, il a fallu un éclairage plus qualitatif avec les systèmes qui existent, pour multiplier les sources de lumières afin qu’elle soit plus homogène. C’est un travail qui est à la fois technique et esthétique », précise le designer et repreneur de la Maison Rispal.
Selon Douglas Mont, la meilleure protection pour préserver les secrets de fabrication de la Maison Rispal, c’est de ne pas déposer de brevet.
« Le secret est la meilleure des protections. Et puis c’est très sympathique, cela ajoute une petite part de mystère, permet de raconter des histoires. Il y a toujours un ingrédient secret, en l’occurrence, c’est la technique de moulage pour faire les abat-jour. Au départ, cela ressemble à une feuille de papier, cette feuille est ensuite plissée, une fois plissée elle est transformée en une sorte de sphère. Le défi technique m’a beaucoup plu. Celui de ne pas laisser s’endormir et mourir des belles histoires comme celle de la Maison Rispal. »
« Et pour finir, il y a tout ce que je peux apporter en plus à la maison avec mon travail de designer, c’est-à-dire m’inspiré des dessins et de l’ADN historique pour la réinventer, aujourd’hui, en créant des nouveaux dessins qui s’inspirent des modèles iconiques dessinés dans les années 50. C’est une continuité », conclut Douglas Mont.
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