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Le confinement de Stocamine, en Alsace, est une ancienne mine reconvertie en site de stockage de déchets toxiques. Près de 42 000 tonnes y sont entreposées et les premiers coups de pioche vont être donnés ce mardi 10 mai.
Que faire de l’amiante, de l’arsenic, des restes de mercure, des déchets électroniques ou des déchets industriels ? À 550 mètres sous terre, 42 000 tonnes sont entreposées dans le site de Stocamine et leur devenir est au cœur d’une bataille juridique.
Les riverains et les associations veulent les sortir, notamment car la plus grande nappe phréatique d’Europe se trouve au-dessus, ce qui serait trop dangereux selon l’État, qui plaide depuis des années pour un confinement du site.
Début des travaux
Ce mardi marque ainsi le début des travaux en ce sens, avec la construction d’un premier barrage. Et ce alors même que la justice n’a pas encore tranché les derniers recours. Une décision est attendue pour le printemps 2023. D’ici là, six barrages de confinement auront été construits.
MDPA, l’exploitant du site, se défend cependant de forcer la main aux juges. Ces travaux sont réversibles, et il sera toujours possible d’extraire les déchets toxiques s’il en est décidé ainsi, assure-t-il.
En revanche, si la justice finit par autoriser le confinement définitif, le chantier s’annonce colossal et devrait durer des années. Douze barrages au total sont prévus et il faudra attendre 2027 pour que les deux puits d’accès la mine soient fermés.